Intentionnalité et intelligence artificielle
Avant de terminer cette réflexion largement ouverte sur l'intentionnalité, je voudrais conclure par un clin d'œil en vous parlant de l’intelligence artificielle (I.A), ce domaine de l’informatique qui s'attache à construire des programmes intelligents, c'est-à-dire capables d'analyser un environnement, de résoudre des problèmes, de prendre des décisions, d'apprendre et de percevoir.
Sans vouloir entrer dans le débat sur l'I.A, nous pouvons dire qu'aujourd'hui elle se dirige sur la création de nouvelles formes de pensée après s'être contentée pendant longtemps d'essayer d'imiter le raisonnement humain. Il n'en demeure pas moins que des impasses ou des blocages sur l'I.A nous ramènent à l'idée que l'intelligence humaine ne fonctionne pas selon des " seules règles formelles " , mais qu'elle est à la fois plus souple et plus nuancée. Et le philosophe John R. SEARLE prend le relais en s'attaquant au problème avec des arguments voisins. Selon lui, l'I.A butte sur un point essentiel et non des moindres : l’intentionnalité.
L'ordinateur ne pense pas, car il n'accède pas au "sens" du contenu, il ne fonctionne que sur des symboles abstraits sans signification. Le fonctionnement de l'esprit humain ne se résume pas à des processus syntaxiques (qui se rapportent à l'aspect formel d'un langage), l'esprit humain est sémantique, au sens où, en plus de sa structure formelle, il a un contenu.
Qu'en est-il vraiment aujourd'hui ?
La plupart des chercheurs admettent que la pensée est un phénomène bio-psycho-social. Dans les années 60, les thèmes de prédilection portaient sur la perception, le langage ( Noam CHOMSKY ). Dans les années 90, la mémoire et la conscience sont venues sur le devant de la scène, le fameux retour de la conscience longtemps refoulée par la psychanalyse et le behaviorisme (comportementalisme) a donné lieu à une avalanche de publications sur le sujet, émanant de philosophes , de psychologues et de neurobiologistes : DAMASIO, DENNETT, DELACOUR, ECCLES etc.
L'étude de la conscience constitue maintenant une voie de recherche pour ces psychologues et ces neurobiologistes. La vraie révolution est aujourd'hui : l’émotion.
La cognition s'ancre dans le corps, on admet enfin que le cerveau, organe vivant et générateur de la pensée est tributaire du corps comme d’ailleurs la conscience et son caractère indissociable : l’intentionnalité.
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